Le début, c’était 2015. Un petit livre tout modeste, presque un gros chapitre d’introduction. Une suite de chiffres et des personnages à découvrir.
La suite, c’était 2017. Un livre bien plus gros, le pilier de cette trilogie. Un poème et des personnages qui se dévoilent.
La fin, c’est maintenant.
Il est difficile d’en parler sans trop en dire, surtout vu la façon dont se termine Derrière les mots. Je vais essayer de blablater, de tourner autour du pot, mais déjà, si vous n’avez pas lu les 2 premiers tomes, ne continuez surtout pas (outre le gros risque de spoiler, ça n’a finalement pas grand intérêt si vous n’avez aucune idée de ce dont je parle) ! Pour les autres, je ne crois pas que cet article contienne une information que vous n’auriez déjà à la fin de Derrière les mots ou sur la couverture d’Au bout du chemin, mais si vous avez une crainte, dans le doute, abstenez-vous vous aussi de lire la suite !
Je l’ai mentionné à plusieurs reprises, l’écriture de La Route hors du monde a débuté la nuit, à mon insu.
Comment travaille notre inconscient ? Pourquoi nous montre-t-il ces images spécifiquement, pourquoi nous fait-il ressentir ces sensations précisément ? Pourquoi, au réveil, décider que tel rêve est intéressant ? Pourquoi prendre le temps de rédiger ces images, ces sensations, ce rêve ? La Route hors du monde est née de la rencontre de ces rêves et de ces choix un peu plus conscients (en apparence du moins).
C’était il y a au moins 11 ans. Je retrouve dans mes archives numériques l’agglomérat rédigé de rêves, d’idées floues, de bouts de dialogues sans contexte, de questionnements (avec parfois à la ligne suivante, leur réponse !) sous l’intitulé Titre idée 5. Il date de 2009, et la chronologie de l’ensemble de la trilogie est déjà bien esquissée malgré pas mal d’inconnues. L’idée elle-même date donc de plus longtemps encore.
11 ans.
Avec le temps (11 ans ??) et les multiples relectures, je ne saurais plus dire avec certitude quelles scènes sont issues directement des rêves, à part 2 ou 3 bien précises. Finalement, peu importe, ce qui compte, c’est qu’on arrive à la fin. Mais quelle fin ?
Le teaser d'Au bout du chemin, réalisé par Visio-Théâtre
A la fin du premier livre, le petit groupe réuni autour de la liste de chiffres se retrouvait scindé en deux, le second livre débutait alors avec un groupe à construire. D’une certaine manière, l’histoire se répète. A la fin du deuxième livre, le groupe réuni autour du poème se retrouve scindé en deux. De manière beaucoup plus violente et irrévocable. Ceux qui restent doivent se reconstruire. Et trouver un nouveau guide.
Je ne pense pas spoiler grand-monde (puisque c’est écrit sur la quatrième de couverture) en annonçant que cette fois, il s’agira d’animaux. Pas de numéros alambiqués, pas de rimes mystérieuses… pas de prise de tête, en quelque sorte ! Ce dont ils ont besoin, ceux qui restent, ce n’est pas de raisonnements intellectuels, mais de douceur, de bienveillance, d’un peu de ridicule aussi ! Ils ont besoin de réconfort et de vie, sinon, pas sûr qu’ils continuent sur cette route désormais sanglante.
Un beauceron, un oison, une corneille et un couple d’inséparables. Eux, ils ne sortent pas de nulle part. Je les ai tous croisés, à un moment ou à un autre, chez les parents d’une amie, ma plus vieille amie, à qui ce livre est dédié. De cette maison pleine de vie et de passage, les souvenirs d’enfance s’entremêlant au mystère de La route hors du monde ont fait « la ferme des animaux », un endroit hors du temps. A quoi ça tient, l’inspiration !
Je crois que j'ai blablaté un peu plus que prévu alors terminons avec les traditionnelles présentations : pour la troisième fois, c'est Angélique Exupère qui s'est occupé (avec un grand succès !) de la couverture. Et, toujours pour la troisième fois, c'est Bidulf Lurkin qui a paré les début de chapitres de petites illustrations, secondée par Northmandiego.
Au bout du chemin est disponible sur thebookedition ou auprès de moi-même.
Résumé :
Après l'attaque des créatures, les survivants doivent retrouver courage afin de poursuivre leur chemin.
Un beauceron pas bien malin mais plein de bonne volonté, un oison sans nom qu'un rien terrifie, un couple d'inséparables et une corneille dépérissant au fond d'une cage, tels seront leurs nouveaux guides.
Mais pour aller où ? Et pourquoi ? Pourquoi continuer sur une route qui leur a tout enlevé ?
Les créatures invisibles sont toujours là, tapies dans l'ombre, prêtes à surgir. Et puis il y a cet homme en noir qui les suit depuis longtemps...
Mais c'est surtout contre leurs propres peines et leurs doutes que les voyageurs devront se battre.
Lorsque tu empruntes une route, tu peux toujours faire demi-tour. Tu as beau faire des centaines de kilomètres, tu peux toujours revenir en arrière.
Et s'il était temps d'abandonner ?
Prix : 16 €.