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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 18:52

[Attention SPOIL - si vous n'avez pas lu Entre les chiffres, méfiez-vous]

 

Il y a deux ans environ –comme le temps passe !- j’expliquais que la trilogie La route hors du monde avait surgi de plusieurs rêves dans lesquels j’avais cheminé. Dans cette deuxième partie, Derrière les mots, ce n’est plus d’une petite promenade du dimanche dont il s’agit, mais d’une véritable course effrénée. Seul problème : on ne sait toujours pas vers quoi.

Je passe des rêves aux mots et découvre au fur et à mesure où ces maux nous mènent, les personnages et moi. Techniquement, moi, ça ne me mène pas bien loin : je reste devant mon écran, même si mes yeux voient bien d'autres choses. Mais eux, mes deux ados débordant de curiosité et d’énergie, ma jeune femme passionnée et ma tante raisonnable, eux, ça y est, ils sont partis. Pour combien de temps, ils l’ignorent encore, et moi aussi.

 

Si vous vous souvenez (pour celles et ceux qui n’auraient pas lu la partie 1, sachez que) notre petit groupe, essentiellement constitué de membres de la famille de Thibaut et Ptit Bob, était arrivé au bout de la liste de chiffres d’Antoine. Ils n’avaient toujours pas compris à quoi tout cela rimait, mais en tout cas, la liste était finie. C’est là que le poème a surgi de nulle part.

Le groupe s’est scindé : Thibaut, Ptit Bob et leur mère sont restés au bord du trou

sans fond pendant qu’Antoine, Florentin, Irène et Célia ont pris la route en camping-car. Et c’est là que nous les retrouvons au début de cette deuxième partie. Ils roulent vers l’ouest, à la recherche d’indices, de gens, d’explications… Des gens, ils en croiseront. Des effrayants, des arrogants, des désagréables, des bizarres... C’est une drôle d’équipe qui se constitue. Et pendant que le groupe s’agrandit, l’ennemi

se manifeste. Il n’y en avait pas jusqu’à présent, on avançait poussé par la curiosité.

Même les crabes tueurs, finalement, n’étaient pas des ennemis en tant que tel, juste un phénomène étrange, meurtrier certes, mais qui ne leur en voulait pas personnellement. Dans cette deuxième partie, la donne change : est-ce toujours la curiosité, le véritable moteur de l’expédition, ou bien est-ce la survie ?

 

J’aimerais vous parler des personnages –des « anciens » comme des nouveaux- de leurs motivations, de leurs maux et de leur histoire. Mais j’ai peur de trop en dire, alors je vais m’arrêter là.

 

La couverture de Derrière les mots a (encore) été réalisée par Angélique Exupère. Les dessins à l'intérieur sont (toujours) l’œuvre de Bidulf Lurkin.

Le titre, je ne sais plus d'où il vient, mais je découvre à l'instant que c'est aussi celui d'une chanson de Voulzy-Souchon. La chanson est jolie, mais il n'y a, à ma connaissance, aucun rapport avec le sujet qui nous intéresse aujourd'hui.

Un peu plus loin sur La Route Hors Du Monde

Derrière les mots est disponible sur TheBookEdition ou auprès de moi-même (mais pour ne rien vous cacher, c'est plus pratique pour tout le monde de commander sur TBE).

 

Résumé :

 

Un livre ouvert,

Une page cornée.

Une lampe par terre,

Une ampoule cassée.

 

Un vieux journal,

Des nouvelles dépassées.

Un petit cheval,

Un jouet abîmé.

 

Des gants de cuir,

Des doigts troués.

Une serrure à ouvrir,

Un trousseau de clés.

 

Une jolie bourse,

Des pièces éparpillées.

Un énorme ours,

Une peluche rapiécée.

 

Un stylo bleu,

Une pensée échappée.

Une carte de vœux,

Une pensée rédigée.

 

Un miroir brisé,

Une absence.

Un bonhomme dessiné,

Une présence.

 

Des photos jaunies,

Des souvenirs flétris,

Des non-sens, des non-dits,

Une vie finie.

 

 

Le soleil à l'ouest.

Pourquoi chercher ?

C'est tout ce qui reste...

Et c'est assez.

 

 

Le poème les a désignés.

Après avoir résolu l’énigme des chiffres, Antoine, Célia, Irène et Florentin prennent la route de l’ouest et, cette fois, ce sont ces rimes qu’il leur faut comprendre.

Un vieillard sénile, un motard pervers, une femme aux doigts troués, un homme qui voit des créatures invisibles… Les mots font faire d’étranges rencontres et le voyage prend une dangereuse tournure. Tous n’en ressortiront pas indemnes...

Et si, dans cette nouvelle énigme, le plus grand danger n’était pas ce qu’ils croient ? Après tout, comment savoir qui se cache réellement derrière les mots ?

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 15:58

Je ne sais pas si vous êtes courageuses ou complètement zinzin !

Ce sont les premiers mots que nous dira la propriétaire du gîte en descendant de sa voiture, et les premiers mots par lesquels je voulais commencer cet épisode. Comment nous en sommes arrivées à cette exclamation en guise de présentation, c'est ce que nous verrons dans la premier étape de ce nouvel épisode.

 

Forte de l’expérience de l’épisode 3, dans lequel on se rend compte que faire le même trajet aller-retour n’est pas très motivant, je fais cette fois en sorte que nous revenions à notre point de départ (la Clio) sans repasser par le même chemin. Je dis « nous », car Maud m’accompagne sur ces trois journées. La GTJ étant linéaire, on peut comprendre qu’une partie de notre parcours ne la suivra pas. Nous emprunterons successivement la GTJ cycliste, la GTJ pédestre (étapes référencées ci-dessous), une variante de la GTJ et une route sans rapport avec le reste.

 

3 juin : étape 7 : Villers-le-Lac – Le Gardot

 

L’étape 7 débute en réalité à Morteau, où nous abandonnons pour trois jours la Clio à côté du camping Le Cul de la Lune (le nom méritait d’être mentionné). Nous nous lançons sur la version cycliste de la GTJ afin de rejoindre la GTJ pédestre à Villers-le-Lac, mon point d’arrivée du week-end précédent.

De cette portion de GTJ cycliste, on ne retiendra pas grand-chose, à part qu’elle était très bien balisée mais que les paysages n’étaient pas particulièrement remarquables. La descente sur Villers est un peu compliquée, on se paume dans les impasses des nouveaux lotissements, mais on finit par arriver jusqu’au Doubs (758m d’altitude), et par là-même à « notre » GTJ. On remonte de l’autre côté de Villers, et là, le paysage retrouve tout l’intérêt des étapes précédentes.

GTJ épisode 4 : Villers-le-Lac – Les Alliés

Quand on arrive enfin au sommet d’une bonne grimpette (1 195m), on est assez fières de nous :

Vue sur Villers-le-Lac, nous soupçonnons Morteau au fond à gauche

Vue sur Villers-le-Lac, nous soupçonnons Morteau au fond à gauche

Nous poursuivons sur la crête. Des bornes nous rappellent très régulièrement que nous marchons sur la frontière franco-suisse. Il commence à pleuvoir, mais sous les arbres, on est relativement à l’abri. Et puis on a de la chance : météofrance prévoyait orages et même risques de grêle, même qu’on hésitait à annuler la rando. Finalement, on a bien fait de maintenir : à part cette petite pluie de fin d’après-m, on a marché au sec. Je dis « fin d’après-m », mais en réalité, on est déjà en début de soirée. On est parties un peu plus tard que prévu (hésitation sur la météo oblige) et on n’a pas avancé aussi vite que voulu. Il faut dire aussi que, week-end + lundi férié, on a préféré assurer le coup avec les réserves de nourriture, on se trimballe donc avec trois jours de bouffe dans les sacs, et c’est un peu lourd. Au point que j’ai laissé mon livre en cours de lecture à la maison parce qu’il était en grand format. A la place, j’ai embarqué un poche, Totem et Tabou, de Freud, en me disant que depuis le temps que je l’ai, ça me permettra peut-être d’avancer de 3-4 pages.

 

Toujours est-il que nous arrivons au Gardot à 21h14, sous la pluie.

« Je ne sais pas si vous êtes courageuses ou complètement zinzin ! »

« Sûrement un peu les deux », qu’on répond à la propriétaire tandis qu’elle nous ouvre la porte du gîte, un petit chalet rien que pour nous. L’endroit est adorable, la propriétaire aussi : elle a dû avoir pitié de nous, car elle nous amène du pain, du beurre, de la confiture, du lait et du jus d’orange pour le lendemain matin, et nous fait une ristourne sur le prix de la nuitée (qui n'est pas celui indiqué sur internet).

Inutile de dire qu’à cette heure, on fait au plus vite la douche et le repas, l’objectif principal étant de se coucher rapidement. On est tellement fatiguées qu’on rit comme si l’on était bourrées et que l’on organise des conversations entre nos doigts de pieds, mais à part ça, tout va bien, on est contentes de nous !

 

Bilan journée : 18 km environ, le calcul de la portion sur la GTJ cycliste étant approximatif

Avancée GTJ : 111,8 km

 

4 juin : étape 8 : Le Gardot – Les Alliés

 

Le lendemain, c’est la  journée GTJ. On quitte notre cocon sous la pluie, mais motivées. Très rapidement, on se retrouve à marcher dans les pâtures et on a les pieds trempés. Le plus frustrant, c’est que ce brouillard-crachin, nous cache le paysage. Quand le topoguide nous dit que nous longeons une corniche, nous sommes obligées de le croire sur parole : on ne voit ni le vide, ni quoi que ce soit d’autre. C’est ainsi que nous passons les Cernoniers et le Vieux-Châteleu. Le brouillard se lève progressivement et un passage sur route permet à nos chaussures trempées d’avoir un peu de répit. Bien sûre elles ne sont pas déjà sèches, mais au moins elles ne font plus « floc floc ».

GTJ épisode 4 : Villers-le-Lac – Les Alliés

Et la météo va continuer de s’améliorer, suffisamment en tout cas pour que l’on envisage de s’arrêter manger.

On cherche un abri, un banc, une souche, mais il n’y a pas grand-chose pour se poser dans les environs. Au Nid du Fol, nous arrêtons finalement notre (absence de) choix sur un tas de troncs d’arbres. A côté d’un tas de fumier. Rien ne doit glisser par terre sous peine de devenir complètement dégueu et puant, et les mouches sont nos voisines de table. Nous ne nous attardons pas. Le comique de la situation, c’est que deux kilomètres plus loin, aux Seignes :

 

On continue notre chemin, pour atterrir de nouveau dans une pâture –et encore, je ne vous les ai pas toutes listées, les pâtures, ce doit être le thème de l’épisode- immense, dans laquelle on se paume. Enfin non, on n’est pas perdues, mais disons que là, au milieu de ce grand pré et des vaches, on n’arrive pas à déterminer par où on doit ressortir !

 

On tourne bêtement, on explore un peu, et heureusement, des marcheurs faisant le chemin dans le sens inverse débarquent soudainement de la forêt, nous permettant ainsi de retrouver chemin et balisage. Nous nous extirpons de la pâture (ça grimpe !) et débouchons au lieu-dit la Côte du Cerf, avec illustration.

Là nous est proposé un raccourci pour atteindre note gîte d’étape, situé à la Perdrix, c’est-à-dire qu’au lieu d’aller jusqu’aux Alliés pour remonter à la Perdrix (7 km), il y a possibilité d’aller directement à la Perdrix, en 3,5 km. Sur le principe, ça m’ennuie, parce que ça veut dire qu’il y aura une petite portion de GTJ qui n’aura pas été faite. Mais il faut se rendre à l’évidence : on en a plein les pattes, on va faire au plus court. Sauf que pas de chance, le raccourci, on n’en a jamais vu la couleur.

Nous passons le Cernet de Doubs, longeons la frontière, entrons en Suisse sans s’en rendre compte, en ressortons de la même manière et, péniblement, arrivons aux Alliés. L’idée de départ, c’était de s’arrêter dormir au gîte d’étape communal des Alliés, mais pas de chance, il était entièrement loué par un groupe de cyclistes. C’est pourquoi il nous faut quitter la GTJ et gagner le hameau de la Perdrix, à 2 kilomètres de là, où se trouve le gîte d’étape du Haut Saugeais Blanc avec deux lits réservés pour nous. Ces 2 kilomètres nous paraissent très longs parce qu’on est fatiguées, mais en vrai, ils sont très agréables, avec toujours des pâtures, des vaches, le son des cloches, et même du soleil !

 

Le hameau que nous découvrons au détour du dernier virage de la journée, le hameau de la Perdrix donc, se résume au gîte d’étape du Haut Saugeais Blanc, au gîte d’étape auberge la Perdrix et… aux vaches. Il y a du monde à l’auberge, mais personne au Haut Saugeais Blanc. Nous avons à notre disposition 3 dortoirs, plusieurs douches et l’équivalent d’une petite salle des fêtes avec cuisine pour nous toutes seules et pour la modique somme de 10€.

 

 

Bilan journée : 20 km

Avancée GTJ : 131,8 km

 

5 juin : étape variante

 

C’est le dernier jour de ce week-end de Pentecôte. Il nous faut regagner la Clio, puis rentrer à la maison. Mais avant, une grosse journée nous attend.

L’idée est d’attraper la variante du GR5 qui fait Les Vions (près de Villers le Lac) – Morteau – Les Alliés. Afin de réduire au maximum le trajet, nous suivons la route, passons par le Mont d’Hauterive et descendons jusqu’au Doubs. C’est un loupé, il ne fallait pas descendre jusque-là. Cela nous raccourcit toujours plus que si nous avions suivi la variante dès le départ, mais cela nous oblige aussi à continuer par la route, une départementale avec pas mal de circulation et pas de place sur le bas-côté. Bref, la loose, la journée commence mal. Quoique… il ne pleut pas. Vous allez finir par trouver que ces épisodes relèvent plus du bulletin météo que du récit de randonnée, mais n’empêche que quand on est toute la journée à l’extérieur, une des choses qui nous importent le plus, c’est le temps.

Nous rejoignons la variante à Montbenoît et à partir de là, nous n’aurons plus de problème d’itinéraire. D’après le Topoguide, il y a possibilité de faire des courses à Montbenoît. C’est peut-être vrai le reste du temps, mais pas le lundi de Pentecôte. Nous avons ce qu’il faut pour manger ce midi, mais on aurait bien agrémenté le pique-nique de produits frais, pain et fruits. Tant pis. Nous passons devant l’abbaye, jolie, qui donne envie de découvrir l’intérieur. Mais nous n’avons guère le temps pour une visite et poursuivons notre chemin.

GTJ épisode 4 : Villers-le-Lac – Les Alliés

Nous suivons une ancienne voie ferrée, transformée en véloroute, qu’il nous faut partager avec les cyclistes et… les vaches (omniprésentes).

C’est avec une joie immense que nous nous arrêtons à une petite aire de pique-nique avec table et bancs pour manger. No fumier, no mouches, et il fait beau. Par la suite, il fera même chaud.

GTJ épisode 4 : Villers-le-Lac – Les Alliés

Nous passons le lieu-dit les Auberges, qui porte mal son nom, et arrivons à la Combe d’Abondance, qui ne porte guère mieux le sien. Là, gros dilemme. Maud, blessée depuis la veille mais qui a malgré tout enchaîné les kilomètres, espérait pouvoir se poser quelque part à la Combe d’A. pendant que je ferais les derniers kilomètres (6, pour être tout à fait approximative) pour aller chercher la Clio. Sauf que, manque de concentration, on ne voit ni l’auberge, ni le gîte d’étape prévus. Il n’y a nulle part où Maud pourrait tranquillement poireauter 1h30. Elle propose que l’on continue en tentant le stop. Ce que nous faisons. Nous quittons la variante de façon à pouvoir rester sur la route (et aussi parce que, de toute façon, c’était plus court par là). Il y a (très) peu de passage, mais finalement, la chance nous sourit au bout de 2 kilomètres et mêmes pas une dizaine de voitures. Une jeune femme s’arrête et accepte de nous embarquer, en plus, elle passe juste devant le Cul de la Lune. On ne vous le cache pas : on n’aurait pas fait une heure de route avec elle, ou alors en prévoyant des sacs à vomi et quelques crises de panique. Mais on était tellement contentes de finir le chemin en voiture qu’elle aurait pu conduire avec les pieds, on l’aurait adorée quand même. En plus, elle était très sympa.

 

La Clio est toujours là, trois jours plus tard. Nous sommes bien heureuses de la retrouver et de changer de chaussures. Ensuite nous rentrons sur Dijon. Après trois jours passés dans les pâtures, à croiser plus de vaches que d’humains et de tracteurs que de voitures, le retour en ville est rude. Limite angoissant. Mais on bosse demain alors…

 

Bilan journée : 17,5 km

Bilan épisode : 55,5 km

Avancée sur la GTJ : 131,8 km

 

L'avancée sur la GTJ se poursuit avec l'épisode 5.

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 08:57

Cet épisode 3 est l’histoire d’un aller-retour en solitaire. Je dirais même plus, d’un aller-retour, parce que parcouru en solitaire. Je m’explique : dans les épisodes 1 et 2 (previously in GTJ trip) nous étions au moins deux randonneuses, nous pouvions donc déposer une voiture à la fin de l’étape, puis récupérer celle laissée au début. C’était un peu long, parfois casse-tête pour faire au plus simple, mais pratique. Hors, cette fois, me voilà seule. Je gare donc ma voiture au début de l’étape, et, arrivée à la fin, me retrouve couillonnée. Je dois donc refaire le chemin en sens inverse pour récupérer ma voiture. Je vous rassure, je ne me suis pas rendu compte du dysfonctionnement au milieu de la rando, je suis partie en toute connaissance de cause. Mais cela explique l’aller-retour.

 

27 mai : étape 6 : La Rasse – Villers-le-Lac

 

Je débarque donc seule, avec mon sac et ma Clio, samedi matin devant l’hôtel-restaurant La Rasse, dont l’adresse figurant dans le topoguide (est-elle officielle ?) est la suivante : sur les rives du Doubs. Autant vous dire que c’était un peu vague pour le GPS. Le (nouveau) propriétaire (hollandais, au cas où ça aurait son importance) de l’établissement me laisse gentiment garer la voiture sur son parking. Je ne m’attarde pas, chausse mes pompes de rando, endosse mon sac, et c’est parti !

Ce ne sera que pour 2 jours, mais c’est la première fois que je marche en itinérance depuis le GR3, en 2010, c’est-à-dire sans revenir à la voiture ou à la maison et en portant toutes les affaires dont j’aurai besoin pour ces 2 jours. J’adore cette sensation, cette impression de transporter sa maison sur son dos. En plus, il fait beau et le Doubs s’offre sous son meilleur jour.

Le Doubs, au départ de l'étape

Le Doubs, au départ de l'étape

On (le sentier et moi ? Moi, moi, moi et moi-même ?) le longe un bon moment. L’étendue d’eau porte les sons, et l’on entend quelques bruits de moteur et des voix de promeneurs sur l’autre rive. Mais de mon côté, c’est calme. Trois refuges, dont je n’ai pas retenu les noms, sont répartis sur cette portion, abris de bois pas si petits faisant face à la rivière.

 

Au niveau du troisième refuge commencent les 350m de dénivelé pour atteindre Villebasse (qui, dans les jambes, paraît bien haute). S’ensuit une portion de piste forestière dont le charme est plutôt limité (hormis quelques endroits forts mignons, il faut quand même l’admettre), mais qui présente un point d’intérêt non négligeable. Surprenant. Adorable… 

 

Un petit refuge avec une bibliothèque voyageuse !! Je n’ai qu’une envie : me poser là et terminer mon livre en cours de lecture (oui, je l’ai emmené, et après je vais me plaindre que mon sac est lourd), juste pour avoir le plaisir de le déposer dans cette boîte au milieu de nulle part que seuls des voyageurs à pied ou à vélo peuvent trouver, comme moi, par hasard. Mais il me reste trop de pages à lire, et beaucoup de chemin à faire. Je repars, mais dans un coin de ma tête, je note que je repasserai demain, sur le trajet de retour, et si j’avance suffisamment dans ma lecture d’ici là, peut-être que…

 

Je dépasse la piste des Pissoux (juste pour le fun de l’allitération) et descends au barrage du Châtelot. Dans l’escalier métallique, un bruit me fait lever les yeux. Un chamois est là, en contre-haut, pas très loin mais inaccessible, et il le sait : il m’observe aussi tranquillement que je l’observe. Je lui dis bonjour, mais comme il ne me répond pas, je continue mon chemin. Lui continue le sien, et tout en marchant, me balance des cailloux. Je n’arrive pas à déterminer si c’est volontaire ou non.

Nous voilà (vous qui lisez et moi-même) de nouveau dans les gorges, et c’est de nouveau beau.

Barrage du Châtelot - 27.05.17

Barrage du Châtelot - 27.05.17

On approche du Saut du Doubs, il y a plus de monde sur le chemin (pas difficile vu que jusqu’à présent il n’y avait personne). Le temps est de plus en plus lourd, le sac aussi me semble-t-il. J’avais oublié que quand on transporte sa maison, ce n’est pas le dos, ou les cuisses, ou les mollets, qui douillent le plus, mais les plantes des pieds, qui n’ont pas l’habitude de porter ces quelques kilos supplémentaires et finissent par chauffer.

J’arrive finalement au Saut du Doubs, et me retrouve assez déçue : la cascade est belle, mais on ne peut la voir que d’en haut (même depuis le « belvédère du bas »). On la devine impressionnante, mais on ne se rend pas vraiment compte des perspectives, de la hauteur et de la puissance de la chute.

Le Saut du Doubs - 27.05.17

Le Saut du Doubs - 27.05.17

Je fais une pause rapide à la buvette la plus proche et poursuis mon chemin. Il y a trop de monde ici.

La route entre le Saut du Doubs et Villers-le-Lac est sans grand intérêt (déjà, c’est une route, pas un chemin, donc forcément moins agréable à marcher) à part l’arrivée sur Villers, qui donne une belle impression sur la ville.

 

Je passe la nuit au gîte d’étape du Clos Rondot. D’extérieur, la petite maison ne paie pas de mine, mais à l’intérieur, c’est nickel : cuisine aménagée neuve, salon confortable, douche chaude, chambres propres… Et que dire de la gérante, au top de l’accueil ! Randonneuse également, nous discutons quasiment 1h, de randonnée, de randonneurs (des sympas et des chiants), de gîtes d’étape et de la région. J’aime randonner seule, il y a un petit côté défi à ne compter que sur soi, il y a également le respect de son propre rythme (rythme de marche, mais aussi rythme de vie), mais surtout cela libère complètement les pensées. Elles peuvent partir en tous sens, sans jamais s’arrêter sur un sujet précis, sans avoir à se rendre cohérentes en vue d’une conversation construite. Seul, on n’a pas besoin d’enfermer les sensations, les réflexions, dans des mots, des phrases, avec leur logique. Elles peuvent rester chaotiques, désordonnées. En ce qui me concerne, c’est de ce chaos, de ce désordre du laisser-aller, que nait l’inspiration. Mais je m’égare. Ce que je voulais dire, c’est que j’aime randonner seule, sans causer à qui que ce soit, mais qu’après une journée comme celle-là, une discussion animée est la bienvenue. Celle que j’ai avec la gérante du Clos Rondot est parfaite : pas prise de tête, drôle, spontanée.

 Après son départ, c’est rapide : douche, repas, lecture, dodo.

 

Bilan journée : 27 km qui permettent de dépasser les 100 km sur la GTJ, ce qui correspond au quart du GR !

Avancée GTJ : 101,8 km

 

28 mai : étape 6bis : Villers-le-Lac – La Rasse

 

Le lendemain, j’en ai plein les pattes, mais surtout, la perspective de refaire le même chemin à l’envers n’est guère motivante. Je me paye donc le luxe de faire la portion Villers – Saut du Doubs en bateau et m’épargne les 7 km de route pas terrible.

GTJ épisode 3 : La Rasse – Villers-le-Lac (there and back again)
GTJ épisode 3 : La Rasse – Villers-le-Lac (there and back again)

De nouveau, le Saut du Doubs (pas plus impressionnant que la veille) avec des gens partout sur le chemin, puis le barrage du Châtelot, sans le chamois cette fois. Je me dis que si j’avance bien, je pourrai manger dans le refuge à la bibliothèque voyageuse, et peut-être finir mon bouquin en mangeant pour le laisser sur place… Pendant ce temps, le ciel se couvre, il fait de plus en plus lourd. Au loin, l’orage gronde. Le vent se lève, il va bientôt pleuvoir. J’arrive plus tard que prévu au refuge tant espéré, mais avant la pluie. L’averse tombe pendant que je finis de manger. Pas grave, j’ai mon livre à finir ! Mais il reste décidément trop de pages. L’averse est finie, le ciel s’est éclairci, mais les nuages ne sont pas encore si loin. Qui sait combien de temps avant la prochaine pluie ! Il faut profiter de l’accalmie. A regret, je range mon livre presque fini dans mon sac et laisse derrière moi ce refuge semblable aux autres mais qui cache les histoires que ses habitants temporaires veulent bien lui laisser. Je crois que désormais, j’ouvrirai systématiquement les portes de tous les refuges pour jeter un coup d’œil à l’intérieur et voir s’ils ne cachent pas leurs propres surprises.

 

Ensuite, je ne traîne pas trop. Parce que la piste forestière n’est pas plus belle que la veille, déjà, mais surtout parce que je me souviens qu’un peu plus loin, il y a une ligne à haute tension, et que je n’ai pas envie d’être en-dessous quand l’orage va revenir (parce qu’il va revenir, c’est sûr). Je ne sais pas bien ce que ça peut avoir comme conséquences, d’être sous une ligne à haute tension en cas d’orage, mais au cas où, j’aime autant m’en éloigner. Je redescends assez rapidement les 350m de dénivelé (beaucoup plus facile dans ce sens) et me retrouve sur le petit chemin en bord de Doubs.

La pluie tombe, mais les arbres sont tellement serrés que je suis à peine mouillée. L’idée que je suis en train de revenir vers ma voiture, pour rentrer chez moi et aller travailler demain paraît presque absurde. Tout à l’heure, je vais arriver au prochain gîte d’étape, jauger son extérieur et y entrer avec une pointe d’excitation pour découvrir l’intérieur. Cette sensation-là semble beaucoup plus cohérente, et même beaucoup plus réelle tandis que je suis encore en train de marcher.

Une journée et demi d’itinérance, et ma tête est déjà partie pour un long voyage…

 

Bilan journée : 20 km

Bilan épisode : 47 km

Avancée sur la GTJ : 101,8 km

 

Et le voyage sur la GTJ se poursuit avec l'épisode 4...

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 17:20

Histoire de vous paumer géographiquement, on se sert d’un micro-hameau comme point d’arrivée. Et histoire de vous perdre chronologiquement, on n’a pas fait les étapes dans l’ordre (question d’organisation dont on vous épargne l’explication), mais, le point le plus important nous semble-t-il, c’est que la totalité du parcours cité en titre a bien été effectuée.

 

Comme promis, c’est en compagnie de la sister que s’écrit cet épisode numéro 2. Pour la suite de l’histoire, nous l’appellerons J. parce que ça me fait plaisir.

 

Nous débarquons le vendredi soir by night à Goumois évasion, où nous allons passer 2 nuits. Nous occupons un petit chalet-dortoir de 6 places. La cuisine, les douches (chaudes) et toilettes sont dans le bâtiment principal. Il n'y a que J. et moi dans le chalet, mais aussi dans tout le centre, c’est simple et on aime. On aime encore plus le lendemain matin quand on découvre le paysage :

Vue depuis le chalet

Vue depuis le chalet

On aime un peu moins le 2ème matin, quand on se rend compte qu’officiellement, l’eau du robinet n’est pas potable. Mais comme on n’a pas été malades, on ne leur en tiendra pas rigueur.

 

29 avril : étape 3 : St Hippolyte - Goumois

 

Notre équipée un-peu-ratée-mais-bien-sympa-quand-même du mois de mars nous avait laissés à St Hippolyte, petit village pas vilain au confluent du Doubs et du Dessoubre. C’est donc de là que nous partons ce samedi matin. Nous commençons par suivre la boucle bleue mentionnée dans l’épisode 1 mais nous en séparons rapidement. Et c’est parti pour l’inconnu !

Il ne fait pas chaud, mais il fait grand beau, et c’est le plus important. Autre point non négligeable : les paysages nous plaisent bien :

Entre St Hippolyte et Soulce-Cernay

Entre St Hippolyte et Soulce-Cernay

A Soulce-Cernay (point le plus bas de la journée : 388m), nous passons de l’autre côté du Doubs. Le soleil est toujours là, les beaux paysages aussi :

Entre Soulce-Cernay et Courtefontaine

Entre Soulce-Cernay et Courtefontaine

On monte, on descend, on passe Courtefontaine, on re-monte (mais ce n’est pas encore trop difficile, j’arrive à suivre la frangine, c’est pour dire), on se plante sur le balisage, on s’en rend compte rapidement (il faut dire que quand on arrive dans un champ sans aucune indication, on se méfie) et on fait demi-tour. Pas besoin de revenir très loin, ce n’était qu’une petite erreur d’inattention (on ne peut même pas s’en prendre au balisage, qui était très bien visible) qui ne nous aura fait perdre qu’une vingtaine de minutes tout au plus.

On re-descend, accessoirement on mange, puis l’on re-re-monte sur Fessevillers. Vous avez le droit de rire de ce nom, je me sentirai moins seule. D’après le topoguide, il y a à Fessevillers des tombes gravées de maîtres verriers. Nous ne les verrons pas, trop occupées que nous sommes à observer de grosses statues, qui paraissent trop grandes pour le petit village. Un cycliste les prend toutes en photos, je me contente d’une seule, qui s’avère ratée.

Après Fessevillers, nous grimpons au point le plus élevé de la journée : le Mont, 970m. J’ai oublié de préciser un détail qui a son importance : il a neigé dans la région quelques jours plus tôt, et les endroits à l’ombre ont conservé leur petite plaque de neige. C’est pour dire comme il ne fait pas bien chaud. Sauf que du coup, on s’est faites avoir, et on a bêtement chopé un coup de soleil sur le pif (ce détail, en revanche, n’a aucune importance).

Après la petite chapelle, il y a une merdouille de balisage au moment de la descente sur Goumois, ou bien est-ce une merdouille dans le topoguide, dont le texte semble ne pas correspondre à la carte ? Quoi qu’il en soit, nous connaissons un peu les lieux, nous ne nous faisons pas avoir et regagnons sans difficultés (avec quelques doutes, c’est vrai, mais sans difficultés réelles) Goumois évasion pour la 2ème nuit dans notre petit chalet.

 

 

Bilan journée : 26,3 km.

Avancée sur la GTJ depuis le point de départ : 53,3 km.

 

30 avril : étape 4 : La Charbonnière du Haut – La Rasse

 

Sauf qu’en fait, l’étape commence par la via ferrata de Charquemont, aussi appelée « les échelles de la mort » (nous y reviendrons). Alors, certes, on était parties sur un week-end rando, mais il aurait été dommage de passer si près d’une via sans la faire. Elle valait le coup : pas trop difficile, mais avec un paysage superbe et une petite tyrolienne sympa pour finir (moins sympa quand on passe la moitié du temps à essayer de se mettre dans le sens de la route, mais passons).

Vue depuis la via ferrata de Charquemont

Vue depuis la via ferrata de Charquemont

Le retour de la via se fait par les fameuses échelles de la mort, dont on s’était fait toute une histoire, mais qui s’avèrent décevantes. A quoi s’attendait-on quand le guide précise qu’il s’agit de 3 échelles métalliques récemment rénovées ? Je ne sais pas, mais pas à ça. "ça" se passe d'ailleurs de photo. Peut-être s’imaginait-on encore au temps des contrebandiers, où les échelles n’étaient que des troncs d’arbres avec quelques barreaux…

 

Après la via, on mange un morceau, et c’est parti pour le parcours de la journée. Laissant la voiture aux Essarts Cuenot, près du belvédère des vieilles femelles (je le précise uniquement pour le plaisir de vous communiquer la poésie des noms de lieux du coin), nous rejoignons le refuge de la Charbonnière du Haut et entamons la descente vers le Doubs. Alors qu’hier, nous évoluions dans un paysage plutôt montagneux, nous nous retrouvons aujourd’hui au fond des gorges. Rien à voir, mais tout aussi beau !

Le Doubs

Le Doubs

Et plus populaire apparemment : il y a des gens partout. Hier, nous traversions des patelins sans voir personne, sans entendre d’autre bruit que les aboiements d’un chien ou deux et le chant d’un coq ; aujourd’hui, on croise je ne sais combien de personnes alors qu’il n’y a pas une habitation à la ronde !

Une fois passée l’usine du Refrain (impressionnante), le sentier se dépeuple. Arrivées au barrage du Refrain, nous sommes de nouveau seules sur le chemin. Le temps se couvre. On nous a dit qu’il neigerait demain, ça nous inquiète.

Barrage du Refrain

Barrage du Refrain

Nous parvenons à La Rasse. De là, il nous faut remonter à Blancheroche où nous avons laissé la voiture de J. Et, j’avoue, je me fais complètement ratatiner sur cette ultime montée, hors GR encore en plus ! J., elle, ne faiblit pas. Elle avance, toujours au même rythme (on se demande si elle a capté qu’il y avait une grosse montée !) et me paraît de plus en plus lointaine.

Bref, nous regagnons la voiture et allons nous installer au gîte d’étape communal de Fessevillers. Nous sommes seules dans le gîte. Le dortoir pour 16 personnes n’est pas constitué de 8 lits superposés, par exemple, mais d’UN lit superposé de 12 places (6 en haut, 6 en bas !) et d’un lit superposé de 8 places. On se dit heureusement qu’on est toutes seules : les autres n’auraient pas eu de places pour poser leurs affaires.

 

Bilan journée : une via ferrata + 13 km

Avancée GTJ : 63,8 km

 

1er mai : étape 5 : Goumois – La Charbonnière du Haut

 

Le lendemain, comme promis par la météo, qui pour une fois ne s’était malheureusement pas trompée, il neige à gros flocons quand nous nous levons. Le temps de manger, ranger nos affaires et gagner notre point de départ de la journée, il pleut. Pas trop fort, mais suffisamment pour être rapidement mouillées. J. a sorti sa capeline, comme nous appelons nos parkas/capes de pluie depuis nos vacances avec Aurélie F. en Auvergne (encore toute une aventure, qui ne vous sera pas contée). Vues les circonstances, nous décidons de ne marcher que la demi-journée. De toute façon, J. a de la route à faire pour rentrer chez elle après, autant qu’elle reparte tôt. Ce n’est pas agréable d’avoir ce temps, mais cela a l’avantage de nous donner (un peu) envie de rentrer chez nous. Sinon, on aurait eu bien du mal à repartir !

 

Retour aux Essarts-Cuenot, puis à la Charbonnière du Haut, où nous entreprenons de suivre le guide à l’envers pour regagner Goumois. Le balisage était plutôt bon jusqu’à présent, on pense pouvoir y arriver. Suffira d’être vigilantes. Et vigilante, J. l’est tellement qu’elle m’arrête soudainement en me montrant une silhouette au loin : « regarde, c’est quoi ?! ». On observe un moment cette forme brun/beige sans bouger. Elle s’éloigne tranquillement sur le chemin. Nous la suivons en débattant de ce que ça peut bien être. Malgré mes lentilles de contact, je la distingue mal, et de toute évidence, J. ne voit pas beaucoup mieux ce dont il s’agit. On hésite d’abord entre un petit chevreuil et un chien de bonne taille (c’est pour dire comme on voit bien). Mais la bestiole finit par nous repérer et s’enfuit dans les bois. J. est formelle : c’était une démarche féline. Je propose d’abord un puma (vous pouvez me rire au nez) en sachant que ce n’est pas ce mot qui convient. J’ai lu dans le guide qu’il y avait des gros chats dans le coin, mais je ne me souviens plus du nom. J. propose lynx. Après vérification, ils ont en effet été réintroduits dans les Alpes et le Jura côté suisse et, faisant fi des frontières humaines, ont ensuite colonisé le côté français.

Ce qui est sûr, c’est que, quelques pas plus loin, nous croisons un chamois, qui n’a peut-être même pas réalisé qu’il avait frôlé la mort. Ce sera le principal évènement de la journée. Nous poursuivons ensuite sur un petit chemin sentant non pas la noisette, mais l’ail des ours, et regagnons Goumois sans difficultés.

Bilan demi-journée : 12km

Bilan épisode : 51 km

Avancée sur la GTJ : 74,8 km

 

Et la suite de la GTJ, elle est écrite

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 14:23

Et parce qu’il faut toujours préciser la signification d’un sigle la première fois qu’on l’utilise : GTJ, c’est la Grande Traversée du Jura. Environ 400 km de chemin depuis Mandeure (à côté de Montbéliard, au nord-est de Besançon, pas loin de la Suisse, bref, si vous ne savez pas où c’est, vous chercherez sur une carte) depuis Mandeure, donc, jusqu’à Culoz (pareil). 400 bornes à pinces à travers le massif jurassien. Je ne sais plus quand j’ai eu connaissance de ce GR (chemin de Grande Randonnée), sûrement peu de temps après le retour du GR3. A l’époque, j’habitais Besançon, et je me suis dit : « c’est dommage d’avoir un GR juste à côté de chez soi et de ne pas le faire ». Résultat, je suis partie de Besançon sans avoir mis un pied sur la GTJ. Et maintenant que je suis à Dijon (un peu plus loin sur la carte), j’me lance. Vieux motard que j’aimais, comme dirait la cousine.

 

25 mars : étape 1 : Mandeure - Chamesol

 

Nous étions tout un groupe pour ces 2 premières étapes : 5 humains et 2 chiens (Léon et Comète, les deux chiens, même si ce détail n’a pas d’importance particulière). L’idée était de se retrouver à Mandeure, d’aller porter une voiture à Montécheroux où nous avions loué un gîte, puis de retourner à Mandeure, toujours en voiture, pour démarrer la rando. 24 km prévus pour ce premier jour.

Mais le matin-même, un premier changement de programme intervient : il est proposé de laisser une voiture à Mandeure et de partir à pied directement depuis Montécheroux. C’est sûr, ça évite un trajet en bagnole. Mais je préviens : en faisant Montécheroux-Mandeure au lieu de Mandeure-Montécheroux, les instructions de mon super topoguide seront à l’envers. Tant pis, se dit-on, nous ferons confiance aux balisages.

Nous partons donc de Montécheroux (hors GR), rejoignons la GTJ vers Chamesol 2 km plus loin, et c’est parti ! Il ne pleut pas, mais y’a du vent et il caille. Heureusement, nous nous retrouvons rapidement dans la forêt, abrités, et une petite montée (rien de méchant) nous réchauffe. Ensuite, on a de la chance, il fait beau. Nous croisons la cabane des douaniers, continuons dans la forêt, le balisage est nickel, même pas besoin de regarder la carte ou lire les instructions, de toutes façon, elles sont à l’envers les instructions. Nous passons le Fort du Lomont et le Fort des Roches.

 

Sur les coups de midi (ou un peu plus tard, bref, quand on fait la pause pour manger), on se demande quand même où on est en. Vérification de la carte. Un truc semble bizarre. Lecture des instructions à l’envers. Un vrai doute s’insinue. Recherche de notre position via les gps des téléphones (pour celles qui en ont, ceux de Carole et moins étant trop vieux pour ça). Et là BIM. On n’est pas DU TOUT où il faudrait. Trop près de la Suisse. Re-BIM illumination : on comprend qu’on n’est pas sur le bon GR ! C’est ça, de suivre aveuglément les balisages, quand y’a un croisement de GR, on continue de suivre les traits rouges et blancs sans se rendre compte que ce ne sont plus les nôtres. En vrai, on n’a jamais passé les Forts précédemment cités.

Faire demi-tour, c’est naze (on a marché longtemps sur le mauvais chemin, en plus !), rejoindre la GTJ par les routes, c’est naze aussi. Alors nous suivons l’appli rando du téléphone d’Emilie, qui nous montre les sentiers pédestres. Abandonnant le GR Tour du pays de Montbéliard, nous nous retrouvons sur un PR (sentier de Petite Randonnée) bleu. On est toujours dans la forêt, c’est très mignon. Mais force est de constater qu’en suivant ce chemin, nous continuons de nous éloigner de la GTJ. Nous mettons un certain temps à comprendre que l’appli rando ne nous montre pas du tout les chemins pédestres. Le trait qu’on essaie de suivre sur l’écran depuis une demi-heure, c’est la délimitation de la commune (on se passe de commentaire sur un de nos plus beaux instants de nullité collective). Nous finissons par atterrir à Dannemarie, où nous nous résignons à demander notre chemin. Le mec fait une tête du genre « vous êtes pas rendus » et nous montre un sentier. Carole trouve qu’il a l’air joli (le chemin, pas le mec), et l’argument est suffisant pour que nous nous y engagions.

Comme promis par le premier homme, nous arrivons à Glay. Où, dans le doute, on redemande la direction à prendre. Mais la réponse de ce deuxième bonhomme ne nous satisfait pas. Nous trouvons un nouveau PR bleu qui va jusqu’à Thulay, et le suivons, une fois encore, aveuglément, croisant les doigts pour qu’il soit bien balisé.

Il l’est. De Thulay, nous reprenons le gps, qui nous ramène jusqu’à Mandeure.

Nous avons fait 6 km de plus que prévu, nous avons dû suivre la GTJ sur 4 km maxi, mais nous avons malgré tout relié Chamesol à Mandeure. Une première étape foireuse, donc, mais on apprendra de nos erreurs et on se concentrera mieux que ça pour la suite.

Reprenant la voiture laissée à Mandeure, nous regagnons Montécheroux.

Au gîte, nous sommes très bien accueillis par Mme Huguenin-Richard, qui a gentiment accepté que nous débarquions avec les deux chiens. Crevés, nous mangeons, et nous nous couchons.

Bilan : 30 km de marche ; équivalent GTJ (si nous avions suivi le véritable itinéraire) : 22 km + 2 hors GR pour gagner le gîte.

 

26 mars : étape 2 : Chamesol – St Hippolyte

 

Le lendemain matin est difficile pour certain/e/s d’entre-nous, tandis que d’autres sont en pleine forme. Ce qui était prévu pour ce deuxième jour, c’était 15 gentils kilomètres ralliant Chamesol à Courtefontaine. Mais avec les courbatures et les ampoules récoltées la veille, il nous faut revoir la distance. Dans le gîte, il y a des prospectus qui proposent des PR autour de St Hippolyte, de distances et niveaux variés. Nous choisissons un modeste 10 km. Ainsi, à mon grand regret, nous laissons de côté la GTJ. A mon grand regret, parce que j’étais un petit peu venue là pour ça, mais il faut savoir s’adapter aux circonstances. Et d’ailleurs, le PR bleu est très joli.

Nous montons au-dessus de St Hippolyte, un petit dénivelé qui réchauffe les muscles. Céline et Emilie trichent un peu en se faisant traîner par les chiens, ou, devrais-dire : Emilie se fait traîner par Comète tandis que Céline vole derrière un Léon pas fatigué pour deux sous qui fonce comme un boulet de canon.

GTJ épisode 1 : Mandeure – St Hippolyte

Suivant notre balisage bleu, nous atterrissons finalement non loin de… Chamesol ! Et suivons la GTJ pour revenir sur St Hippolyte. Ou du moins la suivons-nous un temps, jusqu’à ce que notre balisage bleu s’en écarte, à ma grande surprise. Mais bon, nous suivons notre couleur sans nous poser de question.

On aurait dû.

L’erreur de la veille n’aura pas été une leçon suffisante : nous nous sommes engagés sur une autre rando bleue qui croisait la nôtre. Il nous faut plus de 2 km pour nous en rendre compte. En fait, Céline s’en rend compte au moment où les traits bleus ont complètement disparu du paysage, et qu’elle ne sait plus où aller (nous autres suivions bêtement sans faire attention, comme d'hab'). Agacés, découragés ou amusés (selon le degré de fatigue et de courbature de chacun) nous faisons demi-tour, retrouvons la GTJ et descendons sur St Hippolyte.

Vue sur St Hippolyte

Vue sur St Hippolyte

Nous aurons fait 15 km au lieu de 10. On mange tranquille, à 3h de l’après-midi, sur une table de pique-nique à côté d’un banc de petits vieux qu’on écoute l’air de rien, en souriant de leurs discussions. Ensuite, on reprend nos voitures et on rentre chez nous.

Bilan journée : 15 km ; équivalent GTJ : 5 km

Bilan épisode : 45 km de marche… 27 km sur la GTJ. On fera mieux la prochaine fois !

 

Et "la prochaine fois", elle est écrite ici

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24 décembre 2015 4 24 /12 /décembre /2015 17:56

Quel est le rapport entre du plomb et une migraine ? Réfléchissez deux secondes, ce n'est pas compliqué. Indice : vous réfléchissez avec quoi, là ? Mais oui, avec votre cervelle, votre tête. Enfin, normalement...

Voilà, c'était l'intro bancale pour essayer de lier deux titres de livres, deux pièces de théâtre écrites par le même auteur, ma sœur, une tête elle-aussi !

Deux ouvrages que je tenais à présenter, mais dont je ne me sentais pas capable de parler seule. Je n'étais pas dans la région quand ma sœur a écrit et monté ces pièces. Je ne connais ni leur genèse ni leur histoire. Pour tout avouer, je n'ai pas (encore) eu le temps de les lire (si vous voyiez ma pile de « livres à lire » qui ne cesse d'augmenter...) et je n'ai même pas vu jouer Les Noces de Plomb. J'ai donc demandé à Jeanne de m'envoyer par mail quelques éléments concernant ces deux pièces, en me disant : « je vais m'inspirer de ça et pondre un truc vite-fait bien-fait ». En guise « d'éléments », j'ai reçu deux belles mises en contextes, claires, simples, et qui m'ont parues plus légitimes que tout ce que j'aurais pu écrire.

Je laisse donc la parole à Jeanne Quibel, auteur et metteur en scène.

 

Les Noces de Plomb

"La Compagnie de L'Homme de Bois existe depuis plusieurs années maintenant ; de temps en temps, ses membres opèrent un changement de metteur en scène, pour continuer de progresser en découvrant la manière de faire d'un autre animateur. J'ai eu la chance d'être choisie par cette compagnie pour faire un petit bout de chemin avec eux. Une expérience formidable. Les comédiens avaient envie de faire du boulevard, j'avais envie d'en écrire et d'en mettre en scène... que demander de plus ?"

 

Résumé :

14 ans de mariage, ça s’appelle les Noces de Plomb.

Vous connaissiez les noces de coton, de verre, les noces d’or… vous allez découvrir les noces de plomb. Au sens strict du terme. Car quand Mélanie et Hubert-Félix ont décidé d’inviter toute leur famille à venir dîner pour leur anniversaire de mariage, ils ignoraient que l’ambiance romantique serait littéralement… plombée !

Moqueries, tromperies, bagarres, secrets révélés… sont au menu, et la fête risque fort de tourner au vinaigre !

Cette pièce a été jouée en 2013 par La Compagnie L'Homme de Bois, son texte est disponible ici.

Migrainoces, ou comment condenser deux titres en un

La Migraine du Dr Picole

"Christiane et Maury sont deux copines qui faisaient du théâtre depuis des années. Elles décident de monter leur association, et de m'embaucher comme metteur en scène. Christiane et moi avions déjà collaboré sur d'autres spectacles et nous nous entendions très bien. "Le souci c'est que nous sommes nombreux, on ne trouvera jamais un texte de théâtre avec autant de personnages", s'inquiète Maury. "Ce n'est pas grave", je réponds, "on va l'inventer". Tous les comédiens amateurs se réunissent autour d'une table. Les idées fusent. Quelques impros sont faites. Je prends des notes, fais du tri, apporte ma petite touche. Et quelques semaines plus tard, les répétitions de La Migraine du Dr Picole commencent."

 

Résumé :

Une salle d’attente comme les autres, des patients quelconques, un peu de retard… un jour calme et ordinaire semble se profiler dans le cabinet du bon Docteur Migraine. Jusqu’à cette annonce exceptionnelle : le docteur Migraine est absent ! Et sans aucune justification ni avertissement. Les cancans sont lancés. D’autant que le remplaçant, le docteur Picole, est pour le moins atypique…

Et c’est le début d’une série d’évènements rocambolesques : SDF squattant la salle d’attente, adolescents déjantés, secrets révélés, adultères, alerte à la bombe… cette journée ne sera peut-être pas aussi calme et ordinaire que prévu !

Cette pièce a été jouée en 2014 par la compagnie Les act'Eure de Montfort. Le texte est disponible ici.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 12:11
16.11.2015, avant la représentation de La Poterie Mathieu

16.11.2015, avant la représentation de La Poterie Mathieu

On le sait bien : « les paroles s'envolent » (et parfois même les voix). Alors, pour que les idées que nous souhaitons véhiculer à travers notre pièce restent, nous en avons fait un livre. Enfin, je dis « nous » parce que ça fait mieux, mais en vrai, c'est Jeanne qui a (presque) tout fait, de l'écriture du texte jusqu'à l'envoi du fichier sur le site de TheBookEdition en passant par la mise en page et toutes les démarches administratives ennuyeuses que demande la publication d'un bouquin.

Ici, « les paroles s'envolent », parce que dans le feu de l'action on ne les retient pas, parce que pris à rire des différents gags on n'en relève pas immédiatement l'intérêt. Pourtant, derrière l'humour, cette pièce traite de sujets graves. Alors reste l'écrit pour capter toute l'importance du texte, sans mise en scène, sans ajout, texte brut, nu, juste les mots, rien que les mots habillés seulement des idées de leur auteure, sans atours pour détourner l'attention.

J'arrête là, car il s'agit quand même avant tout d'une pièce de théâtre, et si on ne fait pas passer le message en la jouant, c'est qu'on a raté quelque chose !

 

Tout ça pour dire que le livre est là, tout beau, disponible ici

La Voix s'écrit aussi

Couverture du livre La Voix Envolée - conception graphique Maud Leroux

Résumé :

Prota et Alfie sont deux chanteuses riches et célèbres. Egocentriques et insouciantes, tout leur réussit. Mais un matin, c'est le drame : la voix de Alfie a été dérobée ! Impossible de continuer à chanter. Prota va donc partir à la recherche de la précieuse voix de son amie. A travers un périple où se mêlent chanson, escrime, humour et danse, notre héroïne va être amenée à voir plus loin que le petit cocon de son existence, pour ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure.

 

La chanson de la pièce ainsi que toutes les informations techniques restent disponibles ici.

Et pour continuer la liste des remerciements entamée précédemment, je voulais absolument mentionner et remercier Gérard Yon qui a composé la musique de la chanson et nous a accueillies dans son studio le temps d'un enregistrement (un grand moment, la première fois qu'on chante dans le vrai micro d'un vrai studio, si vous voulez mon point de vue), ainsi que Sarah et Maurice qui nous ont aidées sur certains côtés techniques du décor, et toutes les personnes qui nous ont donné les divers accessoires sans lesquels nous n'aurions pu jouer. Et parce que, tradition oblige, il faut bien mentionner quelqu'un de la famille, nous aurons une pensée particulière pour Giblan, notre tata, non pas parce que c'est bientôt son anniversaire, mais parce qu'en plus d'avoir fourni presque la moitié des accessoires, elle nous prête son camping-car pour transporter notre matos, et parfois même sa maison pour les représentations privées !

La Voix s'écrit aussi

<--- La Planche (ou Plaque) pièce centrale du décor

(en bas de la photo, évidemment. En haut ce n'est qu'un rideau)

réalisée par Hanahys

J'avais promis de donner un aperçu de la planche réalisée par Hanahys, et qui a voyagé de la Franche-Comté à la Normandie en TER-TGV-métro-Intercité (pas tout à fait un parcours du combattant, mais presque). Encore une anecdote qui s'ajoute aux autres petites histoires entourant cette pièce !

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 19:23
Au départ de La Route Hors Du Monde

Un rêve qui devient prologue. Un autre qui devient première scène d'un premier chapitre. Et plus loin, encore un troisième...

Entre les chiffres est la première partie de la trilogie La route hors du monde, trilogie basée sur une demi-douzaine de rêves dans lesquels je me suis promenée. Comme certaines balades qui nous marquent, j'en ai gardé le parcours et des images bien précises quelque part dans ma tête avant de prendre le temps de les (d)écrire. Mot après mot, pas après pas, des liens se sont faits entre tous ces tronçons qui, de prime abord, paraissaient désunis. Les balades se sont alors révélées les étapes d'une très longue randonnée. Pour la première fois, je me suis lancée sur le chemin de l'écriture sans savoir où il allait m'emmener.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle les personnages se lancent, eux aussi, dans une (en)quête sans avoir aucune idée de ce qu'ils découvriront, sans même véritablement s'attendre à quoi que ce soit.

L'histoire commence par cette suite de numéros qu'Antoine, 15 ans, a dans la tête depuis des années. Il n'en a jamais parlé à personne. Pourtant, ce soir-là, un soir apparemment comme les autres, alors qu'il joue au baby-foot avec ses amis, Antoine voit apparaître le début de la liste de chiffres ! Ils sont là, ces numéros obsessionnels, dissimulés dans les scores des matchs ! L'adolescent ne peut cacher cette histoire plus longtemps et raconte tout à ses amis. Ensemble, ils décident de mener l'enquête et de découvrir ce que signifie la suite de chiffres.

Au départ de La Route Hors Du Monde

Très vite, les adolescents sont confrontés à des phénomènes de plus en plus étranges (ce n'est pas pour rien qu'il s'agit d'un roman fantastique !) et en viennent à réclamer l'aide des adultes. Adultes qui, malgré quelques résistances, se laissent rapidement convaincre de l'intérêt, de l'importance, de comprendre ce que cachent les numéros. Il faut dire que certaines preuves (dont nous ne parlerons pas ici, quel intérêt de vous racontez toute l'intrigue en 20 lignes) sont accablantes.

Un à un, les différents personnages adultes vont se sentir concernés par la liste de chiffres et s'investir à leur tour dans la résolution du mystère, pour devenir, par la suite, des acteurs-clés de l'intrigue. Mais ça, c'est pour la partie 2, nous n'en sommes pas encore là.

Pour ce qui concerne cette partie 1, la couverture d'Entre les chiffres a été réalisée par Angélique Exupère. Les dessins à l'intérieur sont l’œuvre de Bidulf Lurkin.

Au départ de La Route Hors Du Monde

Entre les chiffres est disponible sur Thebookedition ou auprès de moi-même.

 

Résumé :

1605104721250510181295646306101916961949631051005061059

Antoine a quinze ans. Il connaît ces chiffres par cœur. Ils l'obsèdent depuis son enfance.

Voilà maintenant huit ans qu'ils tournent en boucle dans sa tête. Huit ans qu'il est persuadé qu'ils ont une signification. Mais laquelle ?

Entourés de ses amis, il se lance dans une véritable enquête pour en comprendre le sens. Cette enquête va les mener jusqu’au bout du monde, et bien au-delà...

Mais ont-ils raison de vouloir savoir ?

Car bien vite, l'amusement laisse place à l'inquiétude, le mystère s’épaissit et les évènements s’enchaînent, toujours plus étranges, parfois même tragiques...

Jusqu'où conduira la liste ? Est-ce vraiment une bonne idée de vouloir lire entre les chiffres ?...

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 20:52

En effet, le film amateur que nous avons tourné il y a 3 ans maintenant fait peau neuve : nouveau titre, nouveau teaser, nouveau départ.

Il devait s'appeler Et pourtant je vous dis que le bonheur existe, ce sera finalement Mon sac est prêt, mes pompes aussi, en référence aux paroles de la BO, composée par Jawël.

 

Le problème du titre définitivement résolu, nous avons pu passer aux choses sérieuses, et les choses sérieuses, c'est le St André.

Jeanne Quibel (Emma) et Charlie Clé (Juliette)

Jeanne Quibel (Emma) et Charlie Clé (Juliette)

Après deux projections totalisant une centaine de spectateurs en début d'année, Mon sac est prêt, mes pompes aussi a été sélectionné pour être projeté au cinéma St André des Arts, à Paris.

Ce cinéma propose en effet à des réalisateurs encore méconnus de passer leur film lors de séances « découvertes ». Suite à la séance, les spectateurs peuvent échanger avec les membres de l'équipe du film.

Camille Sauvé (Colin), Jeanne Quibel (Emma) et Thomas Grandsire (Hugues)

Camille Sauvé (Colin), Jeanne Quibel (Emma) et Thomas Grandsire (Hugues)

Une partie de l'équipe sera donc au St André des Arts

- du 17 au 22 février

- du 24 février au 1er mars

- le 8 mars

 

Si le cœur vous en dit, nous serons ravis de vous y retrouver ! Certes, ce n'est pas pour tout de suite, mais comme ça, vous pouvez d'ores et déjà réserver votre après-midi !

Horaire des séances : 13h

Prix : 6,50 €

Julie Michel (Lou)

Julie Michel (Lou)

Et, sait-on jamais, si vous souhaitez organiser une projection, n'hésitez pas à nous contacter.

 

En attendant, voici notre nouveau teaser...

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 19:55
Jeanne Quibel et Charlie Clé, répétition du 26 juin 2015

Jeanne Quibel et Charlie Clé, répétition du 26 juin 2015

C'est l'histoire de deux sœurs qui voulaient monter une pièce de théâtre ensemble. Mais les études de l'une, puis le travail de l'autre, bref, les aléas de la vie, les empêchèrent de mener leur projet à bien pendant deux ans. Jusqu'au jour où, malgré le boulot de la première à Besançon, et celui de la seconde à Châteauroux, elles parvinrent à se rejoindre dans leur Normandie natale et à se dégager un peu de temps, pas grand-chose, juste de quoi la monter, cette pièce.

L'une avait cette idée de « voix envolée » depuis longtemps. Elle écrivit le texte. Puis elles squattèrent, de manière régulière, la maison de leur enfance. Par la force, elles contraignirent leur père à les accueillir, et à leur construire un décors. L'histoire ne dit pas ce qu'il devint.

 

Je pourrais également parler de mes deux amies, réduites en esclavage afin de réaliser l'affiche de la pièce et la peinture du décors. Mais ça ferait peut-être trop. Il y a bien aussi la mère et le cousin qui ont été nos victimes, mais eux c'est la famille, c'est pas pareil...

 

A présent, un peu de sérieux.  

La Voix s'échauffe

La pièce s'appelle La Voix Envolée, et elle a été écrite par Jeanne Quibel. Elle retrace le voyage de Prota, chanteuse ambitieuse et superficielle, contrainte de quitter son monde de paillettes afin de retrouver la voix de son amie qui a été dérobée. De déboires administratifs en scènes de ridicule, les recherches de Prota l'amènent finalement là où elle ne serait jamais allée d'elle-même : en pays hostile. Elle est alors confrontée à quelque chose que, jusqu'à présent, elle prenait soin d'ignorer : la misère du monde.

C'est l'histoire d'une prise de conscience qui se fait tantôt avec humour, tantôt à coups d'épée, ou encore dans le drame ou la danse.

Si vous voulez en savoir plus sur la pièce elle-même, vous retrouverez sa fiche technique, avec photos et tout, juste ici. Vu qu'il y a déjà une page consacrée aux détails techniques, je ne m'attarde pas là-dessus.

Mon intention, avant de m'égarer, était de remercier toutes ces personnes qui nous ont aidées d'une manière ou d'une autre (je dis « nous » parce que pour ceux qui n'auraient pas compris, la deuxième sœur, c'est moi).

Je ne liste pas tout le monde, car c'est prendre le risque d'oublier quelqu'un, mais je fais quand même le point sur les personnes mentionnées ci-dessus, qui ont, en vrai, agi de leur plein gré.

Evolution du décors au fil des séances de travail

Evolution du décors au fil des séances de travail

Patrick Quibel, c'est celui qui a construit la structure du décors tandis que Jeanne et moi nous occupions de toute la partie 'tissus'.

Le décors terminé

Le décors terminé

Fabienne Grandsire, c'est celle qui a relu et corrigé le texte de la pièce. Elle a également conseillé et peaufiné le dossier pédagogique rédigé à destination des écoles.

Le cousin en plein travail
Le cousin en plein travail

Le cousin, c'est lui --------------------------------------------------→

On le remercie pour les efforts démesurés qu'il a fournis en nous rendant service (!) mais surtout, pour son soutien et ses coups de mains spontanés.

Les amies réduites en esclavage, avec leur accord, ce sont Maud Leroux et Hanahys.

Maud, c'est celle qui se cache derrière l'affiche et qui a supporté notre perfectionnisme en modifiant patiemment chaque détails qui nous déplaisaient. Le reste de son travail se trouve ici.

Hanahys, pour le moment, planche sur la planche. Ça peut paraître nul comme jeu de mots. C'est parce que ça n'en est pas un. Elle a hérité de la lourde tâche de peindre la grande planche (dont j'ai oublié les dimensions précises) qui se place en plein centre du décors. Nous devrions découvrir le résultat de son travail mi-octobre.

Merci à eux, et à tous les autres que j'aurai, je pense, j'espère, l'occasion de présenter une prochaine fois !

L'affiche de la pièce (conception Maud Leroux)

L'affiche de la pièce (conception Maud Leroux)

J'allais oublier un détail, qui n'en est pas un : la première représentation de La Voix Envolée aura lieu lundi 16 novembre à 19h30 à la salle des fêtes de La Poterie Mathieu (entrée : 3€, gratuite pour les moins de 6 ans). Vous êtes évidemment convié/e/s à venir nous voir, pensez juste à nous laisser un petit message pour réserver votre place !

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La route hors du monde - partie 3 - Au bout du chemin

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